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Programme Concert Purcell (Le Millésime 2019)1- Henry Purcell. Suite pour Abdelazer. Overture. Rondeau. Ayre. Ayre. Minuet. Ayre. Jig. Hornpipe. Ayre. Abdelazer ou la revanche du Maure est une tragédie sanglante de la dramaturge anglaise Aphra Ben, qui traite de l’expulsion des Morisques en Espagne sous le règne de Philippe II. Purcell en a composé la musique de scène en 1677. Le Rondeau a été repris par Benjamin Britten en 1946 qui l’a développé en variations pour orchestre. 2- Henry Purcell. Beati omnes qui timent Dominum. « Verse Anthem » (antienne à versets) en cinq sections différentes, dont deux solos. Le Halleluia final est construit sur un « ground » ou basse obstinée. C’est une des rares œuvres en latin de Purcell, probablement composée pour son mariage en 1680 avec Frances Pieters, d’origine flamande, et Catholique. 3- John Dowland (1563-1626). Pavane Lachrimae Amantis. Avant dernière des sept pavanes instrumentales publiées en 1604 sur le thème de sa chanson Flow my tears, elle est « destinée à être jouée aux violes, aux violons ou aux luths » et explore toutes les formes de la mélancolie à la mode à l’époque. Luthiste à la cour du Danemark, Dowland souhaitait par cette publication revenir à la Cour d’Angleterre après la mort d’Elisabeth Ière. 4- William Byrd (1540-1623). Elegy: Ye sacred muses race of Jove. Madrigal à cinq voix, cette élégie de Byrd est un hommage à son maître Thomas Tallis mort en 1585. Un siècle plus tard, c’est John Blow qui publiera l’Ode sur la mort de Purcell, son élève et ami. 5- John Dowland. Come again, sweet love doth now invite. Cette chanson strophique, sur un poème anonyme, ressasse la mélancolie de l’amoureux éconduit dont les pleurs restent vains. L’édition pour voix et luth, publiée en 1597, inclut un arrangement à quatre voix à caractère probablement commercial. 6- Henry Purcell. Ayre instrumental, extrait de la suite pour « La Princesse de Perse » L’innocence malheureuse ou la Princesse de Perse, est une pièce de théâtre à succès de Elkannah Settle, concurrent de John Dryden. Purcell en a composé la musique de scène pour sa création en 1691. 7- John Lenton (1656-1719). A Rebus on the late Mr. Purcell’s name. Canon à trois voix comme on aimait les chanter dans les tavernes et les clubs de gentlemen. Membre des vingt-quatre violons du Roi, John Lenton compose lui aussi de la musique de scène, et contribue à l’éditions de « catches » ou canons humoristiques, dont celui-ci, authentique rébus posthume « sur le nom de feu Mr. Purcell ». La mort de Purcell, le 21 novembre 1695, serait due à une congestion attrapée un soir lorsque, rentrant éméché d’une taverne, son épouse Frances aurait refusé de lui ouvrir la porte ! 8- Henry Purcell. Ayre. Hornpipe. Extraits de la suite pour « la Princesse de Perse ». À l’origine, le hornpipe était un petit instrument à vent à anche double (pipe) avec un pavillon fait d’une corne de vache (horn) utilisé par les bergers. 9- Henry Purcell. When V and I together meet. Purcell, audacieux compositeur de musique religieuse ou scénique, a aussi contribué à différentes éditions de « catches », canons parfois égrillards pour voix d’hommes. Le jeu de mots, sur les lettres/chiffres V et I (un ou moi), est ici plutôt graphique, et mathématique pour qui sait compter jusqu’à cinq en chiffres romains. |